La méthode de Marie Jaëll tend à s’opposer aux exercices musicaux répétitifs, à la «mécanisation des mains» alors à l’honneur à son époque et vise à la maitrise mentale du jeu tactile. Il faut prendre le temps de cultiver ses mains et d’en faire un élément interactif avec la pensée. En pratique, par l’éducation de la main, grâce aux comptines et jeux de doigts en initiation musicale, puis à l’aide des exercices dits « hors clavier » de dissociation des doigts de Marie Jaëll, l’enfant développe son intelligence en contrôlant ses gestes.

Marie Jaëll propose un travail qui oublie l’apprentissage par automatisme au profit de l’éducation de la sensibilité de la main. Ne dit-on pas que la main est le prolongement du cerveau ?

Ce travail met en avant également la conscience du corps en rapport avec la production d’un son. Ce que Marie Jaëll nomme le «Mouvement artistique». Plus simplement dit, un beau geste produit un beau son.

Cette méthode fait partie des méthodes «actives» qui ont pour but de rendre l’apprenant acteur de ses apprentissages.

Première femme médecin en Italie et pédagogue, qui place l’enfant au centre de la pédagogie, le considérant avec le plus grand respect, dans sa globalité et son individualité. L’éducation est considérée comme une aide à la vie, un accompagnement sur le chemin personnel de l’épanouissement, dans un cadre et des limites bien définies.

Dans ce cadre, l’enfant vit des expériences qui suscitent en lui des impressions, des sensations, qu’il va classifier et organiser en perceptions.

Maria Montessori met en avant les périodes sensibles de l’enfant (de 0 à 7 ans); ce sont des prédispositions intérieures, sensibilités particulières et passagères, qui poussent l’enfant à se tourner vers un aspect de son environnement qui est, à ce moment-là, nécessaire à son développement et qui correspond à une étape de sa croissance. Il fait ainsi des choix, il devient sensible à certaines activités et insensibles à d’autres. Il se concentre alors sur ces activités et apprend avec plaisir, sans effort.

En initiation musicale, si un enfant ne veut pas faire l’activité proposée, son choix est respecté et il devient observateur. À la condition qu’il ne perturbe pas le travail des autres. Tout comme le matériel pédagogique mis au point par Maria Montessori, les activités musicales proposées par Graines à Musique sont basées essentiellement sur des expériences corporelles et sensorielles.

Émile Jaques-Dalcroze, né le 6 juillet 1865 à Vienne et mort le 1ᵉʳ juillet 1950 à Genève, est un musicien, compositeur, pédagogue et chansonnier suisse. Il est en particulier le créateur de la méthode de rythmique qui porte son nom.

"On n’écoute pas la musique uniquement avec les oreilles, on l'entend résonner dans le corps tout entier, dans le cerveau et dans le cœur" - Emile Jaques-Dalcroze, Notes Bariolées

La rythmique Jaques-Dalcroze est une pédagogie active et musicale fondée sur le mouvement corporel. L’élève (enfant ou professionnel) est amené à ressentir ce qu’il entend grâce à l’interprétation corporelle des sons et des rythmes joués par l’enseignant.

La stimulation de sa motricité globale lui permet de vivre son corps comme premier instrument de musique, celui par lequel la musicalité est ressentie et transmise.

Ressentir la musique dans son corps. Tel est le pilier de cette démarche éducative globale qui allie corps et esprit. La rythmique révèle les liens naturels qui existent entre le mouvement corporel et le mouvement musical facilitant ainsi la découverte artistique et l’apprentissage d’un instrument.

Au-delà de l’apprentissage musical proprement dit, la méthode dalcrozienne pose très vite chez l’enfant, même s’il n’en est pas conscient, les bases d’écoute, de motricité et de sociabilité utiles dans de nombreux domaines.

Source : site Internet www.dalcroze.ch